The Quebec Court of Appeal admonished a trial judge who acquitted a father accused of incest for holding biases and stereotypes over the way a sexual assault victim should behave.
The appellate court, in a brief but unusually blunt and forceful six-page ruling, ordered a new trial against a father who allegedly assaulted his daughter for a 16-year period, from the age of nine until 25. She came forward in 2010 when she was an adult and while living with her parents.
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On February 10, 2017, Court of Quebec Judge Denis Mondor acquitted the father in an oral ruling so incoherent, so void of reasoning that “it is at best difficult to understand what the judge means,” said the three-judge Court of Appeal panel in J.F. c. R., 2018 QCCA 986. “It is not clear why a deliberation of more than eight months could lead to such confusion.”
The appeal court could only infer that Judge Mondor believed that the complainant did not explain why she waited to denounce her aggressor even though she testified that she wanted to spare her mother from the suffering she was going through.
The appeal court also inferred that Judge Mondor was surprised by the amount of time it took the alleged victim to file a complaint because of her “behaviour and personality.” They also deduced that Judge Mondor was yet again surprised that the complainant accompanied her father to concerts or vacations even though she alleged her father assaulted her. The appeal court noted that Judge Mondor acknowledged that some victims take time to denounce sexual assaults but point out that Judge Mondor found it difficult to reconcile the length of time she took to come forward with her personality.
“In all likelihood, this conclusion also stems from preconceived ideas that victims of sexual assault should have a different behaviour,” found the appeal court. “The conclusion that it is incoherent that the complainant continued to share such moments with her father rests on preconceived ideas.”
Judge Mondor also found it “contradictory and disturbing,” as the appellate court put it, that the complainant did not warn her younger sister about her father – a position the appeal court found to be anchored by yet another preconceived notion on how victims of incest ought to behave.
Judge Mondor, a former Montreal criminal defence lawyer who headed the Barreau du Québec in 2004-2005, also stated in his oral ruling that the “simple solution” for the alleged victim was to leave home because she was financially independent.
The appeal court, heeding guidance by the nation’s highest court in R. v. D.D., [2000] 2 SCR 275, underlined there is “no inviolable rule” on how people who are the victims of trauma like a sexual assault will behave. The appeal court concluded that the “expectations expressed by the (trial) judge are based on stereotypes or generalizations tainted by prejudices.”
Another Court of Quebec judge, Jean-Paul Braun, landed in hot water last year after suggesting in a sexual assault case that a 17-year-old girl who was kissed and groped by a taxi driver was probably “a bit flattered” by the gesture. Judge Braun, presiding over the trial of the 49-year old taxi driver on May 2017, also commented on the victim’s appearance, stating that she was a “little overweight but has a pretty face.” The Quebec judicial council, the Conseil de la magistrature, has launched proceedings to determine if Judge Braun breached the code of conduct.
It remains to be seen if Judge Mondor will be the subject of an inquiry by the Quebec judicial council.
Here are passages from Judge Mondor’s oral ruling on the case:
“Le Tribunal s’interroge également sur comment tout à coup à vingt-trois (23), vingt-quatre (24) ans, vingt-quatre (24) ans, vingt-cinq (25) ans, adulte, diplômée, indépendante d’une certaine façon, frais assumés en grande partie par la famille, dispute sur un remboursement de prêt et bourse qui aurait fait en sorte de la cloîtrer, de faire en sorte qu’elle se serait retrouvée prisonnière encore du père qui, lui, continue ou aurait continué ou venait d’arrêter quand, tout à coup, solution simple qui aurait pu se présenter, autonomie, je quitte cet endroit, je n’accepte plus que les choses se passent, mais plus loin encore, plus loin encore.
“Comment expliquer et comment voir qu’ayant été, elle, agressée de façon continue pendant ces années, comment ne pas, à un moment ou à un autre, avoir été inquiétée ou s’avoir inquiétée, n’avoir pas perçu qu’il se pouvait, parce que, dit-elle, lorsqu’ils étaient en vacances, elle privilégiait de coucher avec son père dans la chambre commune qu’ils partageaient, pour éviter qu’il arrive quoi que ce soit à sa jeune soeur ou même à son jeune frère, comment le Tribunal ne peut, ne voit ou ne peut suivre ou ne peut arriver à trouver de cohérence dans la situation, de ne pas avoir été inquiétée, de ne plus subir ou ne plus avoir, elle, à vivre cette situation-là quand elle a une jeune soeur de huit (8) ans, neuf (9) ans son aînée. C’est pour le Tribunal une situation très inquiétante qui amène et qui entache ou qui vient entacher une fiabilité du témoignage que le Tribunal n’arrive pas à situer ou à supporter dans le récit que X fait de ces événements-là.
[…]
“X dira et maintiendra dans son témoignage qu’elle a toujours voulu épargner à sa mère cette difficile réalité qu’elle vivait. Elle n’explique pas comment tout à coup, à vingt-quatre (24) ou vingt-cinq (25) ans, il n’y en a plus, il n’existe plus. Il n’y a pas de situations aussi graves et importantes qui se continuent avec elle, c’est-à-dire d’avoir des relations sexuelles avec son père, d’avoir une vie commune avec son père, ce qu’elle dit c’est que ça s’est ainsi terminé au moment où elle a eu cet âge-là et n’a pas quitté la maison avant et après les événements de janvier où elle a dénoncé, où elle a choisi de dénoncer ce qu’elle avait vécu pendant ces quinze (15) années.
[…]
“L’expérience du Tribunal est à l’effet que des drames aussi lourds avec une vie aussi, pour utiliser, enfermée, en silence, le Tribunal s’explique mal, après avoir vu la victime témoigner devant lui, comment, dans peu de moments de son témoignage, elle a été ou elle a pu être fragilisée par cette situation de vie au quotidien. On ne perçoit, et j’ai perçu, et je n’ai jamais perçu de sa personnalité, de sa façon d’être devant le Tribunal, une autre façon que de s’affirmer, d’être affirmative sur ce qu’elle est, d’avoir une assurance qui, dit-elle aujourd’hui, avoir parce qu’elle a continué dans son cheminement, dans sa vie, dans ses études, mais n’avoir jamais, à quelques occasions, plus jeune, tenté ou faire en sorte de se libérer de cette vie de tortionnaire qu’elle vivait, que son père lui imposait.